Solutions d’IFAW
Résilience climatique
L’initiative Donnons de l’espace vise à créer des habitats résilients aux évolutions climatiques en Afrique de l’Est et en Afrique australe, afin que les communautés humaines et les animaux sauvages puissent prospérer côte à côte, malgré les défis auxquels les confronte le changement climatique.
La protection, la restauration et la gestion efficace des écosystèmes et des habitats riches en biodiversité mais hautement vulnérables au changement climatique, aux modifications d’utilisation des terres et à la dégradation de l’environnement contribuent au maintien des réserves de carbone existantes. Ces actions permettent également de capturer et de stocker du dioxyde de carbone atmosphérique, de restaurer et d’accroître la biodiversité, ainsi que d’améliorer la disponibilité à long terme des services écosystémiques dont ont besoin les populations humaines et les animaux sauvages pour prospérer.
En soutenant les communautés vulnérables, les petites entreprises locales et les autorités locales dans l’adoption de pratiques à faible émission de carbone et de sources d’énergies renouvelables adaptées, nous aidons ainsi les populations à réduire leur impact environnemental et à créer des habitats résilients au changement climatique. L’abandon progressif par les ménages et les communautés des pratiques de subsistance néfastes pour l’environnement permet d’atténuer les facteurs de perte de biodiversité qui menacent les espèces en danger et qui contribuent au changement climatique.
L’agriculture intelligente face au climat, qui englobe des techniques agricoles régénératives, l’agroforesterie, l’apiculture et une meilleure gestion du bétail, permet de préserver et de régénérer efficacement les habitats. Ces pratiques durables contribuent à accroître la biodiversité, à conserver les sols et l’eau, à améliorer la santé des écosystèmes et la résilience des habitats, ainsi qu’à atténuer le changement climatique grâce à la réduction de la déforestation et la séquestration du carbone.
Recherche scientifique
Étayée par plus de vingt ans de recherche scientifique, l’initiative Donnons de l’espace vise à assurer la pérennité des populations d’éléphants au sein d’un réseau d’habitats interconnectés en Afrique de l’Est et en Afrique australe. Afin d’évaluer la santé des populations d’éléphants, leur potentiel de survie à long terme et leur capacité à s’adapter aux perturbations et/ou aux interventions de gestion, IFAW utilise des méthodes mises au point par le Département de recherche en écologie de la conservation de l’Université de Pretoria, qui s’appuient sur une connaissance approfondie des dynamiques et de la démographie des populations d’éléphants.
Nos travaux de recherche ont montré que certaines populations locales d’éléphants ont diminué dans l’ensemble des habitats fragmentés qu’elles occupent, au point d’être aujourd’hui menacées d’extinction. D’autres populations, en revanche, semblent prospérer.
Ces « populations de populations », ou métapopulations, ont besoin d’un espace considérable. Les fondements scientifiques de l’initiative Donnons de l’espace confirment la nécessité de sécuriser et de connecter les habitats afin de relier les populations isolées, de stabiliser naturellement le nombre d’éléphants et de rendre l’espèce plus résistante au changement climatique et à d’autres menaces.
Les communautés au cœur de la solution
L’initiative Donnons de l’espace reconnaît que les éléphants et les autres animaux sauvages ont besoin d’évoluer à travers de vastes espaces, en dehors des zones officiellement protégées, pour trouver de la nourriture, de l’eau, de la sécurité et d’autres animaux sauvages. Or, ce besoin d’espace les expose à un risque accru d’entrer en contact, voire en conflit, avec des communautés humaines locales.
L’initiative Donnons de l’espace considère que l’engagement des communautés est la clé du succès en matière de conservation. C’est pourquoi IFAW travaille avec les populations qui vivent au plus près des animaux et des habitats que nous nous efforçons de protéger. Notre approche consiste à travailler main dans la main avec les communautés locales pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies spécifiques, conçues en commun, qui favorisent la coexistence entre l’homme et la faune.
Les résultats de cette approche sont sans appel : lorsque les communautés sont considérées comme des parties prenantes essentielles, elles sont davantage disposées à s’investir dans des programmes de protection des espèces sauvages qui ont des effets positifs sur leur vie quotidienne, même si ces effets ne sont qu’indirectement liés aux espèces sauvages. C’est pour cette raison qu’IFAW s’engage à fournir aux communautés un soutien vaste et global.
Les clés de l’engagement communautaire :
- Renforcer l’alphabétisation
- Améliorer les compétences de gestion financière et l’accès aux services bancaires, pour la gestion des revenus générés par les baux fonciers, par l’activité des petites entreprises et par les investissements
- Élaborer des politiques d’utilisation des terres adaptées et compatibles
- Promouvoir une agriculture résiliente au climat
- Créer des cadres de gouvernance pour les fiducies foncières et les zones de conservation
- Promouvoir et favoriser le développement de compétences axées sur des moyens de subsistance alternatifs et durables, ne reposant pas exclusivement sur l’exploitation des espèces sauvages
La conservation des espèces sauvages, qui historiquement était principalement assurée par des instances gouvernementales centrales, tend aujourd’hui à être déléguée au niveau communautaire et confiée aux chefs traditionnels. Or, la promotion de ce transfert de responsabilités s’accompagne de défis et de tensions politiques. Pour accompagner cette transition, nous avons mis en place le Réseau de conservation des chefs traditionnels en Afrique, qui vise à renforcer la participation de ces acteurs à d’ambitieux efforts de conservation.
Sauver puis relâcher
Chaque éléphant est essentiel à la survie de son espèce. C’est pourquoi IFAW travaille avec des nurseries pour éléphants au Zimbabwe et en Zambie, qui sauvent et réhabilitent des éléphanteaux devenus orphelins en raison du braconnage ou de conflits avec l’homme, afin de leur offrir une seconde chance de s’épanouir à l’état sauvage. Lorsque les éléphanteaux atteignent l’âge de trois à cinq ans, ils sont généralement prêts à être transférés vers un site de réintroduction progressive, où ils peuvent interagir avec des éléphants sauvages. Leur remise en liberté finale vient clore notre cycle de sauvetage-réhabilitation-remise en liberté. Toutefois, nous soutenons également le suivi des animaux après leur remise en liberté, pour étudier leurs déplacements et comprendre leur comportement au sein de leurs familles sauvages, ainsi que pour veiller à leur sécurité.