IFAW France présente ses projets et actions pour l’année à venir

Acteur majeur de la conservation animale et du sauvetage d’espèces sauvages, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), adapte ses missions et ses campagnes pour lutter contre l’effondrement croissant de la biodiversité partout dans le monde, sur terre et dans l’océan. IFAW France poursuivra, au cours des prochains mois, les programmes et campagnes initiés ces dernières années dans ce contexte.

1. Lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages

• #JeDonneMonIvoire : IFAW renouvelle son opération de collecte et de destruction d’ivoire en bâtissant un solide partenariat avec l’OFB et OCLAESP

IFAW a lancé la campagne #JeDonneMonIvoire en 2015 pour mobiliser l’opinion publique en faveur de la lutte contre le commerce de l’ivoire et de la sauvegarde des populations d’éléphants. L’objectif de cette initiative est d’inciter les Français à se débarrasser de leurs objets en ivoire afin d’endiguer ce commerce funeste en réduisant la valeur commerciale de ces objets. Lors de l’opération, ils sont d’abord détruits par broyage puis par combustion. Depuis la première édition de #JeDonneMonIvoire en 2015, IFAW a récolté et détruit plus d’une tonne d’ivoire.

En partenariat avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP), l’opération de collecte et de destruction est renouvelée cette année, au mois de décembre. La date exacte de la destruction sera communiquée ultérieurement. Pour chaque kilo d’ivoire collecté pour cette opération, IFAW s’engage, aux côtés de Wild is Life, sanctuaire partenaire au Zimbabwe, à planter un arbre afin d’y restaurer l’habitat des populations d’éléphants.

• Nouvelle session du programme « Cyber-observateurs de la faune sauvage » courant 2024

Ce programme s’inscrit dans le cadre de la Coalition pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages en ligne créée par WWF, IFAW et TRAFFIC. Il s’appuie sur le travail de volontaires bénévoles, recrutés et formés pour identifier, sur le web, les spécimens interdits issus de la faune sauvage. Ces veilles font partie intégrante du combat pour restreindre le plus grand marché d’espèces sauvages, Internet.

Après une formation complète d’un jour comprenant la législation en matière de conservation, la méthodologie d’identification des spécimens sauvages pertinents, et les astuces que les vendeurs utilisent pour éviter que leurs produits ne soient détectés, les bénévoles seront prêts pour repérer les annonces douteuses présentes sur les sites de vente en ligne. Ces annonces seront signalées aux entreprises partenaires pour qu’elles soient supprimées.

Le repérage des objets en ivoire représente une grande partie de ce travail. Mia Crnojevic-Cherrier, chargée de campagnes chez IFAW, souligne les progrès considérables réalisés ces dernières années pour limiter le commerce de l'ivoire en France, dans le reste de l'Europe et au-delà. Pourtant, des annonces persistent sur les plateformes pour vendre des objets en ivoire prétextant une imitation ou l’utilisation d’un matériau différent. C’est d’ailleurs ce qui a motivé Leboncoin, membre de la Coalition, à renforcer tout récemment sa politique de lutte contre le commerce de l’ivoire, interdisant désormais les annonces affichant des mentions telles que « imitation ivoire » ou « façon ivoire », mais aussi tout objet décrit comme étant fabriqué dans un matériau similaire à l’ivoire comme l’os, la résine, le plastique également.

• Poursuite du programme de formation d’agents des forces de l’ordre à la manipulation et gestion des animaux saisis lors d’opérations de lutte contre le trafic d’espèces sauvages

Ces formations sont mises en œuvre par IFAW dans le cadre du projet Confiscated Animals - Rescue & Enforcement Trainings (CARE), grâce à des financements du Bureau des affaires internationales relatives aux stupéfiants et à l’application de la loi (International Narcotics and Law Enforcement Affairs - INL) du Département d’État américain. Elles se déroulent au Brésil, en Ouganda, au Congo (Brazzaville) et au Guyana, hauts lieux du trafic d'espèces protégées, où les pangolins, les perroquets, les primates et une multitude de reptiles sont notamment très recherchés sur le marché illicite. Les participants à ces formations sont des écogardes, des agents des douanes et des contrôles aux frontières, ainsi que des policiers.

Loïs Lelanchon, chargé de programme de sauvetage des espèces sauvages chez IFAW, sera présent au Congo au premier trimestre 2024 pour suivre sur le terrain les agents formés en avril dernier.

IFAW a également développé un e-learning sur la même thématique à destination des forces de l’ordre. Ce cours en ligne développé pour le moment en 6 langues (anglais, français, espagnol, arabe, russe, somali) sera disponible à partir du mois d’octobre.

2. « Secours d’urgence lors de catastrophes et Réduction des risques » : accélérer la prise de conscience des populations et des gouvernements européens

Le début du XXIe siècle est marqué par une amplification des catastrophes naturelles alimentées par le dérèglement climatique et la fragilisation des écosystèmes. 1 Français sur 4 est aujourd'hui potentiellement exposé aux inondations, principal risque majeur national.

La France a développé des mécanismes destinés à mieux gérer les catastrophes et à réduire leurs impacts sur les personnes et les biens, cependant, les animaux n’en bénéficient pas de façon systématique et coordonnée alors qu’il a été prouvé que leur secours favorise une meilleure résilience des communautés.

Il est donc crucial d’inciter le grand public à se préparer aux prochaines catastrophes en élaborant un plan d’urgence qui intègre les animaux domestiques. IFAW déploiera à cet effet une nouvelle campagne d’information et de sensibilisation au cours du mois d’octobre à l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes qui est fixée au 13 octobre. Cette campagne inclura également les bonnes attitudes à adopter envers la faune sauvage. 

En parallèle, IFAW appellera l’opinion publique à soutenir son action auprès des gouvernements et autorités européenne en lançant une pétition demandant l’inclusion des animaux dans les politiques et les plans de gestion des catastrophes (préparation, évacuation et accueil).

3. Poursuite de la campagne « Vitesses bleues pour la navigation maritime »

IFAW se mobilise depuis plusieurs années déjà pour la protection des animaux marins, s’efforçant d’alerter l’opinion publique sur les menaces qui pèsent sur les cétacés et la faune aquatique, notamment la pollution sonore sous-marine et les risques de collision avec les navires. L’ONG poursuit son travail de sensibilisation et de plaidoyer auprès des institutions européennes et des armateurs afin que soient adoptées des politiques instaurant une mesure d’envergure européenne exigeant une réduction de la vitesse des navires comme condition d'entrée dans les ports européens.

IFAW présentait ainsi à Londres, en juillet dernier, sa campagne « Vitesses bleues pour la navigation maritime » à l’OMI, l'institution spécialisée des Nations Unies chargée d'assurer la sécurité et la sûreté des transports maritimes et de prévenir la pollution des mers et de l'atmosphère par les navires. Les représentants d’IFAW ont notamment présenté les résultats de l’analyse économique réalisée par le cabinet d'études indépendant CE Delft, soulignant qu’une réduction des vitesses de tous les navires commerciaux empruntant les eaux européennes permettrait de minimiser de 40% la pollution sonore sous-marine due aux activités de navigation, de réduire de moitié le risque de collisions des navires avec les baleines et de diminuer de 8% les émissions de gaz à effet de serre (GES). IFAW continuera de travailler avec l’OMI sur l’efficacité énergétique, la réduction du bruit sous-marin et la conception et construction des navires.

Rappelons qu’une pétition a été mise en ligne fin 2022, sur bluespeeds.org pour demander aux institutions européennes d’instaurer ces vitesses « bleues ». Cette pétition, qui prendra fin au 31 décembre 2023, a déjà recueilli plus de 85 000 signatures.

4. Projet “re:solve”, éliminer les captures accessoires de dauphins dans le Golfe de Gascogne

Depuis de nombreuses années, la situation dans le Golfe de Gascogne pose un problème de conservation et de bien-être animal majeur au sein des eaux françaises. Le nombre de dauphins tués chaque année dans l'Atlantique Nord-Est depuis 2018 a dépassé la limite maximale permettant d'assurer un état de conservation favorable des populations. Dans le cadre de son projet “re:solve” implémenté grâce à des financements de la loterie des codes postaux néerlandais, IFAW travaille notamment à faire adopter des mesures plus fortes pour réduire drastiquement les captures accessoires de cétacés dans les filets de pêche dans le Golfe de Gascogne.

En mars dernier, le Conseil d'État (la plus haute juridiction administrative en France) a demandé au gouvernement français de mettre en place des fermetures spatio-temporelles pour les engins les plus impactant dans le golfe de Gascogne d'ici le mois de septembre.

En réponse, le 7 septembre dernier, le gouvernement a annoncé un nouveau projet d’arrêté dont les dispositions de l’arrêté s’avèrent être largement insuffisantes au regard de la décision du Conseil d’Etat et des recommandations scientifiques.

IFAW, en collaboration avec d’autres acteurs investis sur le sujet, invite le Secrétariat d’Etat Chargé de la Mer à revoir les dispositions de l’arrêté afin de respecter la décision du Conseil d’Etat et invite les citoyens à participer à la consultation publique à ses côtés. Il suffit pour cela d’envoyer un email au Secrétariat d’Etat Chargé de la Mer à l’adresse suivante : consultations-spmad@developpement-durable.gouv.fr ; ou de compléter le formulaire sur ce lien avant le 28 septembre 2023.

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Pour plus d’informations sur ces projets ou pour organiser des interviews, veuillez contacter :

Camille Vicet, IFAW France, press@ifaw.org

Anne Perthuis, Service de presse, +33 6 14 02 74 26, aperthuis@les-influenceurs.com