la protection du pangolin au cœur de la Journée mondiale du pangolin
la protection du pangolin au cœur de la Journée mondiale du pangolin
16 février 2017
Samedi, 18 février, sera célébrée la Journée mondiale du pangolin. Petit et écailleux, le pangolin est le mammifère en danger d’extinction le plus touché par le commerce illégal dans le monde. Si, avec leur armure, ces petites créatures occupaient autrefois de vastes territoires d’Asie et d’Afrique, leur nombre a aujourd’hui chuté de manière dramatique en raison de la demande massive et croissante pour leurs écailles auxquelles la médecine d’Asie du Sud-est prête des vertus curatives mais aussi pour leur chair, symbole d’un statut social élevé.
« Les pangolins sont la proie du prédateur le plus dangereux : l’homme » explique Mark Hofberg, chargé de campagne pour IFAW. « Le rythme auquel les pangolins sont chassés est sans précédent et non durable pour l’espèce. La valeur que nous accordons à cet animal devrait uniquement refléter leur rôle dans leur milieu naturel et ne pas exprimer un statut social. Nous avons remporté des batailles acharnées afin de protéger cette espèce exotique, mais il reste encore tant à faire pour ne pas assister à son extinction. »
Parmi les mesures recommandées par IFAW figurent :
- Des législations nationales plus sévères en matière de braconnage et de trafic de pangolin
- Une meilleure application des lois par les douanes, les écogardes et les forces de l’ordre
- Des études scientifiques en génétique des pangolins pour une meilleure traçabilité des écailles saisies
- Des études scientifiques en écologie et en biologie des pangolins pour améliorer leur conservation
- Davantage de coopération interétatique pour les opérations de lutte contre la fraude
- Des campagnes de sensibilisation dans les pays d’origine et de destination
- La protection des habitats essentiels des pangolins
Selon les données analysées par IFAW, l’année dernière s’est soldée par un nombre impressionnant de saisies d’écailles et de viande de pangolin dans les pays d’origine, de transit et de destination de ces animaux. L’été dernier, Hong Kong a saisi 13,4 tonnes d’écailles de pangolin en provenance du Cameroun, du Nigeria et du Ghana au cours de trois interventions différentes. En décembre, la Chine a saisi la plus importante cargaison d’écailles de pangolin (3,1 tonnes en provenance du Nigeria), alors que la Malaisie a saisi 2,9 tonnes en transit depuis la République démocratique du Congo.
Les statistiques disponibles en ligne montrent que depuis 2015, 74 saisies de pangolins et de produits dérivés du pangolin ont été opérées, totalisant 2 300 pangolins (morts ou vifs), plus de 7 800 tonnes de viande congelée et plus de 45 000 tonnes d’écailles. IFAW estime que ces saisies représentent environ 42 000 individus chassés dans leur milieu naturel et ayant faits l’objet de contrebande. En comparaison, les saisies des deux années précédentes (2013 et 2014) représentent environ 18 500 pangolins chassés et revendus illégalement. Il convient de noter que les saisies ne représentent qu’une fraction du commerce illicite dans son ensemble ; en effet, INTERPOL estime que 10 à 20 pour cent de la contrebande est réellement découverte par les autorités. Par conséquent, depuis 2015, IFAW estime que plus de 420 000 pangolins ont été chassés illégalement et destinés au trafic, sur la base des statistiques de saisies et des chiffres avancés par INTERPOL.
« Nous sommes atterrés par l’idée que ces huit espèces soient menacées, mais nous devons espérer que les nouveaux degrés de protection sauveront ces magnifiques animaux de l’extinction avant qu’il ne soit trop tard, a déclaré Jane Goodall, fondatrice du Jane Goodall Institute, Messagère de la paix à l’ONU et membre honoraire du conseil d’administration d’IFAW. »
Note aux rédacteurs:
IFAW agit pour l’amélioration de la protection des pangolins dans le monde. En collaboration avec d’autres ONG, IFAW a lancé une pétition demandant l’inscription des huit espèces de pangolins sur la liste des espèces en danger aux États-Unis, selon la Loi sur les espèces menacées. En août dernier, une résolution portée par IFAW a été adoptée par l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) afin de motiver l’inscription des huit espèces de pangolins en Annexe I de la CITES, la norme internationale la plus rigoureuse en la matière. À la suite de cela, en septembre, les propositions d’inscrire les huit espèces en Annexe I ont été adoptées durant la CoP 17 de la CITES.
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