phoques et otaries : quelle est la différence ?
phoques et otaries : quelle est la différence ?
13 juin 2023
Phoques et otaries, c’est pareil, non ? Pas tout à fait. Si les deux sont des mammifères marins carnivores et semi-aquatiques appartenant au sous-ordre des pinnipèdes (du latin « aux pattes palmées »), ils sont très différents à bien des égards. Regardons les principales différences entre les deux.
leur apparence
Les phoques appartiennent à la famille des phocidés, qui compte 18 espèces vivantes, dont le phoque commun, le léopard de mer et l’éléphant de mer. On les appelle aussi « vrais phoques » ou « phoques sans oreilles », bien qu’ils ne soient pas totalement dépourvus d’oreilles : ils n’ont que de petits trous d’oreille et pas de pavillon externe.
Les otaries appartiennent à la famille des otariidés, qui comprend six espèces vivantes d’otaries à jarre et huit espèces vivantes d’otaries à fourrure. Également appelées « phoques à oreilles », les otaries ont des pavillons externes visibles.
Il est également possible de noter les principales différences entre les phoques et les otaries en observant leurs nageoires. Les phoques ont des nageoires antérieures et postérieures plus courtes, recouvertes de fourrure et munies de longues griffes. Les otaries, quant à elles, ont des nageoires plus longues, recouvertes de peau, et des griffes sur les nageoires postérieures, qu’elles utilisent pour se gratter et se toiletter.
leur façon de se déplacer
Les phoques et les otaries sont des nageurs agiles et gracieux grâce à leurs nageoires, mais leurs mouvements dans l’eau et sur terre sont très différents.
Pour se propulser dans l’eau, les phoques utilisent leurs puissantes nageoires postérieures, qu’ils déploient en éventail et déplacent dans un mouvement latéral. Pour les otaries, c’est tout le contraire : en utilisant leurs grandes nageoires avant pour nager et leurs nageoires arrière pour se diriger, elles comptent parmi les pinnipèdes qui nagent le plus vite, atteignant une vitesse de 40 kilomètres/heure.
À terre, il y a également des différences notables dans leur façon de se déplacer. Les otaries ont un corps beaucoup plus mince et peuvent faire pivoter leurs nageoires postérieures sous leur corps pour marcher, voire galoper rapidement à quatre pattes. Les phoques sont plus ronds et se déplacent beaucoup plus difficilement sur la terre ferme. Ils sont incapables de tourner ou de marcher sur leurs nageoires beaucoup plus petites ; le mouvement d’un phoque à terre ressemble davantage à celui d’une chenille. Ils rampent avec leur corps d’une manière assez maladroite.
leur manière de communiquer
Les phoques et les otaries produisent des vocalisations pour communiquer, les otaries étant les plus bavardes des deux. Un répertoire d’aboiements, de grondements et de grognements permet aux otaries de se reconnaître entre elles, d’établir et de défendre leur territoire et de participer à d’autres interactions sociales. Les phoques ont tendance à être beaucoup plus silencieux ; ils utilisent des grondements et des gémissements pour communiquer, mais ils n’aboient pas comme les otaries.
leurs habitats
Les phoques vivent dans les régions polaires, tempérées et tropicales, en particulier dans l’Atlantique Nord, le Pacifique Nord et l’océan Austral. Leur habitat préféré peut varier considérablement d’une espèce à l’autre ; certaines préfèrent les plages de sable, d’autres vivent sur des corniches rocheuses ou sur la banquise, et certaines peuvent même être observées en eau douce.
Les otaries vivent sur les côtes, les îles avec des plages de sable et les corniches rocheuses, des eaux subarctiques aux eaux tropicales, dans les hémisphères nord et sud (à l’exception de l’Atlantique nord, où il n’y a pas d’otaries).
le travail d'IFAW pour aider les phoques
IFAW a été créé dans l’objectif de mettre fin à la chasse commerciale du phoque au Canada. Nous nous sommes rendus sur la glace pour observer et filmer le massacre annuel, en emmenant avec nous les médias internationaux, les politiciens et les experts vétérinaires pour observer la cruauté en direct. Depuis lors, notre travail a permis d’apporter des changements monumentaux comme l’interdiction des produits dérivés du phoque dans l’UE en 2009. Nous continuons à demander instamment au gouvernement du Canada d’adopter des alternatives durables à la chasse commerciale aux phoques : des alternatives qui peuvent soutenir l’économie et les communautés locales tout en protégeant les phoques.
À Cap Cod, aux États-Unis, notre équipe du Programme de sauvetage et de recherche sur les mammifères marins révolutionne la façon dont nous secourons les phoques enchevêtrés. Une méthode, développée en partenariat avec le Marine Mammal Center en Californie, consiste à utiliser une fléchette sédative, qui permet à notre équipe de capturer, désenchevêtrer et soigner les phoques. Nous travaillons à limiter la souffrance des phoques, à les relâcher dans l’océan et à partager notre expertise avec les réseaux de sauvetage des mammifères marins du monde entier.
IFAW encourage également la coexistence avec les phoques en travaillant avec les communautés de Cap Cod pour garantir que les baigneurs puissent apprécier les animaux à une distance suffisante, en minimisant les impacts humains supplémentaires. Nous avons distribué 100 panneaux de sensibilisation sur les phoques dans 14 villes et au Cape Cod National Seashore. Grâce à une meilleure connaissance du comportement et de l’habitat des phoques, l’initiative vise à favoriser les discussions au sein des communautés sur la coexistence plutôt que sur les conflits.
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