Le texte qui suit est adapté d’un article original publié par Politico.
Lorsque les éléphants s’épanouissent, de nombreux autres animaux le font aussi. À travers leurs actions quotidiennes, les éléphants contribuent de manière cruciale au maintien d’un écosystème sain et équilibré. Leur survie est cependant toujours menacée, alors qu’on estime que des milliers d’éléphants d’Afrique sont encore braconnés chaque année pour leur ivoire. Malgré des restrictions accrues dans le monde entier, y compris au sein de l’UE, le commerce de l’ivoire reste complexe et rempli de failles juridiques, alimentant ainsi une demande continue.
L’annonce faite aujourd’hui par la Commission européenne introduit les mesures les plus strictes jamais prises dans l’histoire de l’UE concernant le commerce de l’ivoire, et c’est une excellente nouvelle pour les éléphants. La législation révisée de l’UE limitera considérablement le commerce intérieur de l’ivoire, ainsi que les importations et les réexportations tant d’ivoire brut que d’ivoire travaillé. Il ne restera que quelques exceptions pour les antiquités et certains instruments de musique.
Cette annonce est une avancée majeure pour des organisations telles que la nôtre, qui font campagne depuis dix ans pour une interdiction totale du commerce de l’ivoire dans l’UE. Bien que cette nouvelle législation n’aille pas aussi loin, elle montre que l’UE assume enfin la responsabilité de la mort de milliers d’éléphants en raison du commerce de l’ivoire.
IFAW joue un rôle de premier plan dans les efforts de conservation depuis de nombreuses décennies, et nous avons lancé des discussions qui ont finalement abouti à ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de Plan européen de lutte contre le trafic d’espèces sauvages (WTAP). Depuis lors, nous avons mené les efforts visant à lutter contre le commerce de l’ivoire et le trafic d’espèces sauvages, en plaidant pour l’adoption du WTAP en 2016, y compris au niveau des États membres. Ces travaux ont conduit à des restrictions du commerce de l’ivoire en France, aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et au Royaume-Uni.
Si nous pouvons collectivement être fiers de cette étape importante et nous réjouir du fait que la Commission européenne ait pris les devants, le travail doit se poursuivre. Les éléphants sont toujours menacés, et l’adoption de nouvelles restrictions n’est qu’une étape vers la protection qui est nécessaire.