au Kenya, une nouvelle saison des pluies insuffisante tue des milliers d'animaux sauvages

(Amboseli, Kenya - 17 janvier 2023) - La pluie est revenue dans l'écosystème d'Amboseli, mais il a plu trop peu et trop tard pour les milliers d'animaux sauvages qui ont déjà péri dans la pire sécheresse que le Kenya ait connue depuis 40 ans.

La saison des « pluies courtes » au Kenya a également donné lieu à des précipitations inférieures à la moyenne, ce qui en fait la cinquième période consécutive de précipitations inférieures à la moyenne.

Selon les défenseurs de l'environnement, cette sécheresse meurtrière, qui serait la pire depuis 40 ans, a tué plus d'animaux sauvages à Amboseli que toute autre sécheresse jamais enregistrée.

Des informations fiables remontées au KWS (Kenya Wildlife Service, agence publique kényane chargée de la conservation de la nature) et à IFAW (Fonds international pour la protection des animaux) indiquent que l'écosystème d'Amboseli a perdu 6 093 animaux au total à cause de cette sécheresse entre juin et novembre 2022. Cela représente 20 espèces d'animaux sauvages, dont 127 éléphants (33 adultes, 25 sub-adultes et 69 éléphanteaux), 3 872 gnous, 1 395 zèbres des plaines, 131 gazelles de Thomson, 174 gazelles de Grant, 106 impalas, 52 buffles et 93 girafes masaï en voie de disparition. La dernière sécheresse au Kenya remonte à 2009-2010 ; 200 gnous, 60 éléphants et 95 zèbres avaient alors perdu la vie.

 « Malheureusement, les courtes pluies n'ont pas été suffisantes en termes de quantité et d'étendue pour permettre aux nouvelles semences de germer et de réensemencer les terres, explique Evan Mkala, responsable de programme pour IFAW. L'environnement reste stérile et privé de nouvelle végétation, vitale pour la faune. »

« Les pâturages pour la faune et le bétail des bergers traditionnels masaïs se font rares. L'expérience nous a appris qu'il faudra au moins trois ans de pluies continues avant que tout ne revienne à la normale. »

« La sécheresse a été causée par le changement climatique et les catastrophes de ce type ne devraient qu'empirer. Nous ne pouvons pas nous permettre de fournir uniquement des solutions à court terme ; nous avons besoin d'actions et de changements à long terme. »

Evan Mkala a déclaré que des programmes tels que le projet Jenga Mama d'IFAW sont destinés à aider la communauté et la faune sauvage à devenir résilientes et à s'adapter aux impacts croissants du changement climatique, tout en maintenant leurs moyens de subsistance.

Jenga Mama, financé par la fondation Margarete-Breuer Stiftung (MBS), forme les femmes à des compétences professionnelles afin qu’elles puissent être indépendantes financièrement et subvenir aux besoins de leur famille.

Daisy Ochiel, d'IFAW, explique qu'en dépit du fait que de nombreuses jeunes filles et femmes masaï doivent quitter l'école pour aider à trouver des pâturages pour le bétail, les élèves de Jenga Mama et les autres élèves parrainés par IFAW ont été autorisés à poursuivre leurs études.

« Dès le début, nous avons fait beaucoup de sensibilisation et travaillé dur pour enseigner à la communauté l'importance de diversifier leurs revenus et de ne pas dépendre autant du bétail pour leurs revenus. La communauté comprend que l'éducation et la formation des filles et des femmes leur ouvrira la porte à une autre source de revenus », a déclaré Daisy Ochiel.

FIN

À l’attention des rédacteurs : des images sont disponibles sur Hightail.

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