Conventions et accords politiques - International
La protection de la faune et des habitats est garantie par des accords internationauxde nombreux pays favorables à une régulation totale du commerce mondial d'ailerons de requins
de nombreux pays favorables à une régulation totale du commerce mondial d'ailerons de requins
Face au déclin alarmant des populations de requins à l’échelle mondiale, plusieurs pays ont annoncé se rallier à une proposition sans précédent visant à contrôler le commerce non durable d’ailerons de requins au niveau international. Ce commerce menace de pousser au bord de l’extinction ces prédateurs pourtant essentiels à l’équilibre écologique.
Le gouvernement du Panama mène cette initiative en collaboration avec 40 pays du monde entier, auxquels se joignent la République dominicaine, l'Équateur, la Colombie, le Salvador, les Seychelles, les Maldives, le Bangladesh, le Sri Lanka, le Sénégal, le Gabon, Israël, le Royaume-Uni, la Syrie ainsi que l'Union européenne et ses États membres (27 pays). Les décisions seront prises lors de la 19e session de la Conférence des Parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).
En novembre prochain, 184 États seront réunis au Panama afin de rendre des décisions concernant la gouvernance du commerce international des espèces les plus menacées au monde. La République de Panama est notamment à l’initiative d'une proposition inédite suggérant que la CITES régule le commerce de l’ensemble de la famille des requins requiem, qui inclut notamment le requin gris de récif (espèce en danger d’extinction très affectionnée des plongeurs à travers le monde) ainsi que des espèces telles que le requin sombre et le requin du Gange, que la surpêche et le commerce des ailerons poussent de plus en plus près de l’extinction. D’autres propositions visant à instaurer des protections similaires pour la famille des requins-marteau et celle des raies-guitare, cousines des requins, seront également examinées.
« Nous nous réjouissons que les gouvernements signataires de la CITES rehaussent leurs ambitions afin de répondre efficacement aux menaces qui pèsent sur les requins et les raies à travers le monde. Grâce aux trois propositions soumises, la quasi-totalité du commerce d’ailerons devrait passer sous la supervision et le contrôle de la CITES, alors que 25 % seulement des espèces concernées par ce commerce générant un demi-milliard de dollars par an bénéficient actuellement d’un tel encadrement », a déclaré Luke Warwick, directeur de la conservation des requins et des raies à la Wildlife Conservation Society (WCS).
La protection de ces espèces relève de l'urgence, comme en témoignent de récentes publications scientifiques indiquant que 37% de toutes les espèces de requins (et de raies-guitares, qui leur sont étroitement apparentées) ainsi que 70% des espèces commercialisées pour leurs ailerons sont déjà menacées d'extinction, ce qui représente le deuxième taux le plus élevé d'espèces menacées parmi toutes les catégories d'animaux de la planète. Alors que de nombreux requins requiem sont des prédateurs essentiels dans les récifs coralliens du monde entier, de récentes études menées à l’échelle mondiale ont révélé qu'ils étaient fonctionnellement éteints dans 20 % des récifs étudiés, compromettant encore davantage l’équilibre de ces écosystèmes déjà dévastés par le changement climatique.
« Si elles sont adoptées, ces propositions [d’inscrire les requins requiem à l'Annexe II de la CITES] donneraient un nouvel élan à la conservation des requins, conduisant à des protections adaptées et à une gestion durable d’espèces qui ont été largement négligées », a déclaré Megan O'Toole, Responsable des politiques internationales chez IFAW. « Le Panama et ses pays partenaires proposent une approche efficace pour assurer la survie de ces espèces. Nous espérons que le reste du monde leur emboîtera le pas, offrant ainsi aux requins l'attention qu’ils méritent depuis longtemps. »
La Conférence des Parties à la CITES rendra sa décision finale au sujet de ces mesures de protection des requins du 14 au 25 novembre prochains à Panama, capitale de la République du Panama. Il s’agira de la quatrième Conférence des Parties à la CITES organisée dans la région de l’Amérique centrale, de l’Amérique du Sud et des Caraïbes depuis l’entrée en vigueur de la CITES le 1er juillet 1975, ainsi que la première organisée en Amérique centrale depuis 1979 et la première organisée dans la région depuis 2002.
À propos de la WCS (Wildlife Conservation Society)
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