CoP20 de la CITES : Les iguanes des Galápagos obtiennent la protection la plus élevée possible

Les iguanes terrestres et marins des Galápagos, très recherchés dans le commerce d’animaux exotiques, ont obtenu la protection la plus forte possible lors de la conférence des Nations unies dédiée au commerce des espèces sauvages.

Ces iguanes sont endémiques aux îles isolées qui composent l’archipel des Galápagos, en Équateur. Pourtant, ils sont très prisés comme animaux de compagnie, les nouveau-nés et les juvéniles étant les principales cibles. Malgré les lois strictes de l’Équateur interdisant l’exportation commerciale d’iguanes, ils continuent d’être proposés à la vente sur des plateformes en ligne, souvent faussement présentés comme provenant d’élevage en captivité.

Pour protéger l’espèce contre les menaces persistantes liées des nouveaux animaux de compagnie, ils ont obtenu aujourd’hui une inscription à l’Annexe I lors de la 20ᵉ Conférence des Parties (CoP20) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).

Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) soutient ce renforcement de protection, car il permettra de mieux contrôler les déclarations illégitimes de commerce d’animaux prétendument élevés en captivité.

« C’est une victoire pour la faune et un message clair envoyé aux trafiquants sans scrupules : les iguanes terrestres et marins des Galápagos ne doivent se trouver nulle part ailleurs que sur les îles de leur pays d’origine », a déclaré Joaquin de la Torre Ponce, représentant IFAW pour l’Amérique latine.

« Ce commerce persistant permet de blanchir des iguanes terrestres et marins capturés dans la nature, grâce à de fausses déclarations comme étant élevés en captivité, ce qui est très préoccupant. Une inscription à l’Annexe I contribuera à freiner cette pratique douteuse en imposant un contrôle plus strict. »

Les iguanes marins et terrestres des Galápagos sont considérés comme vulnérables à l’échelle mondiale, mais certaines sous-espèces sont en danger critique d’extinction. Ils vivent sur de petites îles isolées et sont exposés aux conditions météorologiques extrêmes liées au changement climatique.

Les conditions terribles auxquelles ils sont confrontés lorsqu’ils sont sortis en contrebande d’Équateur aggravent leur situation : on estime que huit individus sur dix meurent pendant le transport.

« Ces iguanes subissent déjà une pression immense en raison du changement climatique, et le commerce des nouveaux animaux de compagnie menace la survie de l’espèce à chaque fois qu’un spécimen est arraché à la nature. La décision prise aujourd’hui à la CoP20 aidera à éviter qu’ils ne basculent vers l’extinction », a ajouté M. de la Torre.

Les données commerciales de la CITES indiquent que des animaux vivants ont circulé dans le commerce des animaux exotiques entre l’Europe et l’Ouganda. En février de cette année, deux iguanes marins ont été aperçus dans une publication sur les réseaux sociaux provenant d’un centre d’élevage autrichien, alors même que l’Équateur n’a pas autorisé d’exportation légale depuis 1959, soit longtemps avant l’entrée en vigueur de la CITES en 1975.

Les iguanes terrestres et marins figurent à l’Annexe II de la CITES depuis 1975, et l’Équateur a soumis des propositions visant à les transférer à l’Annexe I. Elles ont été acceptées par vote, avec plus de la majorité qualifiée des deux tiers requis.

 La CoP20 de la CITES s’est ouverte le 24 novembre à Samarcande, en Ouzbékistan, et se poursuivra jusqu’au 5 décembre. Toutes les décisions prises durant la Conférence doivent être approuvées lors de la séance plénière finale et entreront en vigueur 90 jours après la clôture de la Conférence.

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IFAW (Le Fonds international pour la protection des animaux)

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