rencontrez les femmes qui protègent les populations d’éléphants de Chine grâce à l’apiculture
rencontrez les femmes qui protègent les populations d’éléphants de Chine grâce à l’apiculture
28 février 2021
La Chine abrite une population d’éléphants menacés qui, bien que petite, est en augmentation avec environ 300 éléphants d’Asie. Au cours des dernières décennies, la croissance démographique, l’impact de l’agriculture, le développement des infrastructures et la plantation de cultures commerciales ont participé à la perte et à la fragmentation des habitats. Cela a entraîné des conséquences importantes sur les éléphants d’Asie.
Alors que les habitats des éléphants se dispersent et se superposent avec des zones densément peuplées, les pachydermes et les communautés locales entrent en contact ce qui provoque des conflits. Les éléphants détruisent les cultures, abîment les terres et, parfois, blessent ou tuent des personnes. Dans le cadre de notre projet Protection de l’éléphant d’Asie (Asian Elephant Protection ou AEP), IFAW travaille en étroite collaboration avec les communautés locales pour aider à réduire les conflits entre l’humain et les éléphants en développant la coexistence humain-éléphants. Nous y parvenons notamment en soutenant des moyens de subsistance alternatifs respectueux de l’environnement pour les communautés touchées par les conflits liés à la faune sauvage.
Lancer un projet d’apiculture dans le village de Daotangqing
Nous avons récemment rencontré Jiangmei Zhang, une des femmes qui dirigent le projet d’apiculture. Elle nous a expliqué comment l’implication d’IFAW a aidé la communauté à transformer l’apiculture en un moyen de subsistance durable.
« Avant l’arrivée d’IFAW, les villageois ont essayé d’élever des abeilles. Nous le faisions comme cela se faisait par le passé : en faisant un gros trou dans une bûche et en la suspendant devant ou derrière la maison. Les abeilles venaient d’elles-mêmes. En avril, après la floraison, nous collections le miel une seule fois et c’était tout. Cela ne coûtait rien et il n’y avait besoin d’aucune compétence particulière. C’était la méthode simple apprise de génération en génération, mais personne n’achèterait le miel récolté de cette façon. Nous ne pouvions pas consommer tout le miel et nous ne pouvions pas le vendre non plus. Au final, c’était du gaspillage ».
Dans le cadre du projet, nous avons fourni à Jiangmei et aux autres villageois des ruches et des abeilles mellifères, ainsi que des conseils et une formation à l’apiculture, à la division d’essaim, à l’essaimage et à l’élevage de nouvelles reines. Nous avons également été en mesure de fournir un canal de vente garanti, ce qui a permis aux apiculteurs d’avoir confiance dans le projet. Seulement une semaine après le début du projet, des techniciens de notre partenaire DIAN YUN MI YU BIOTECHNOLOGY CO.,LTD., ont formé les apiculteurs à la récolte du miel. La plus grosse récolte d’une seule famille a atteint 42 kilos, et même la plus petite récolte a été de 25 kilos. Tout le miel a été acheté directement par l’entreprise !
L’avenir de l’apiculture en Chine
Le projet offre aux villageois une source alternative de revenus, en atténuant les pertes dues à la destruction des cultures par les éléphants. S’il n’y a pas de catastrophe météorologique, nous estimons que le revenu annuel de chaque famille d’apiculteurs augmentera d’au moins 30 à 50 %. Dans le cadre de ce projet, les apiculteurs participent également à la restauration des habitats des éléphants en défrichant des plantes exotiques et en cultivant des plantes locales, compatibles avec l’environnement et comestibles pour les éléphants. Des participants comme Jiangmei sont devenus des défenseurs de la protection des éléphants, promettant de ne pas détruire la forêt locale ni de capturer des animaux sauvages.
Jiangmei et ses abeilles sont les gardiennes de la population chinoise d’éléphants d’Asie, une espèce menacée. Jiangmei a terminé notre visite en déclarant : « J’espère que nous pourrons protéger l’environnement et les éléphants, et que la prochaine génération pourra voir des éléphants à l’état sauvage ».
À l’avenir, ils formeront aux techniques apicoles la prochaine génération de participants afin d’assurer la durabilité du projet et d’aider IFAW à se développer dans d’autres zones où des conflits entre l’humain et les éléphants se produisent.
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