Le sauvetage de 800 hippocampes permet de sauver des vies et de soutenir des recherches essentielles
Le sauvetage de 800 hippocampes permet de sauver des vies et de soutenir des recherches essentielles
Dans les eaux côtières de la mer Adriatique, deux espèces d'hippocampes (aussi appelés chevaux de mer) élisent domicile parmi les prairies sous-marines et les lits d'algues. Leur queue préhensile s'accroche à la végétation, qu'ils utilisent comme camouflage, tandis que leur museau aspire chaque jour des milliers de minuscules crustacés.
En se nourrissant constamment de grandes quantités d'amphipodes, de mysidacés, de copépodes et d'autres petits crustacés, ils contribuent à maintenir l'équilibre de leur habitat. Mais les deux espèces - l'hippocampe à museau long et l'hippocampe à museau court - ont subi un déclin brutal de 20 à 30 % de leurs populations au cours des dernières décennies.

C'est pourquoi IFAW est fier de soutenir le premier hôpital italien dédié aux hippocampes, le Seamaster Seahorse Rescue Center. L'hôpital est une initiative du CESTHA (Centre expérimental pour la protection de l'habitat), un groupe de recherche qui se concentre sur la conservation marine, le sauvetage, la réhabilitation et l'éducation.
Améliorer le taux de survie des hippocampes
La pêche et la perte d'habitat sont deux des plus grandes menaces qui pèsent sur ces animaux vulnérables. La seiche, un aliment de base de la cuisine côtière italienne, vit dans les mêmes habitats que l'hippocampe. La pêche artisanale italienne utilise des pièges et des trémails pour capturer les seiches, tandis que les grands navires commerciaux traînent des chaluts sur les fonds marins. Bien que les hippocampes ne soient pas les cibles visées, ils finissent par être capturés accidentellement ou par voir leur habitat détruit par les chalutiers.
Le Seamaster Seahorse Rescue Center offre des soins spécialisés et un processus de réhabilitation aux hippocampes blessés et capturés accidentellement, dans le but de les relâcher dans des zones marines protégées.
La saison de pêche à la seiche s'étend de mars ou avril à août, c'est la période la plus dangereuse pour les hippocampes et la plus active pour les sauveteurs. Cette année, la saison a commencé au début du mois de mars et, au cours du seul premier mois, l'équipe du CESTHA a sauvé un nombre impressionnant de 800 hippocampes. Une centaine d'entre eux sont toujours soignés à l'hôpital, tandis que 700 étaient suffisamment sains pour être relâchés immédiatement.
L'une des principales priorités de l'hôpital est d'agrandir ses installations de soins. C'est pourquoi il rénove une zone de 90 mètres carrés à côté du CESTHA Sea Turtle Rescue Center en y installant de nouveaux bassins. Les biologistes marins du CESTHA estiment qu'ils pourront sauver environ 2 000 hippocampes par an une fois l'agrandissement terminé en juillet.

Sensibilisation des acteurs de l'industrie de la pêche
Les pêcheurs eux-mêmes sont parmi les personnes les plus impliquées dans la protection des hippocampes. Le CESTHA s'efforce d'améliorer leur compréhension et leurs connaissances des prises accessoires et de leur impact sur les hippocampes.
Le fait que tant d'hippocampes aient déjà été sauvés et relâchés cette saison signifie que les efforts de sensibilisation des pêcheurs locaux ont donné des résultats incroyables. L'attention qu'ils portent au sort de ces petits animaux marins s'est considérablement accrue.
"Les hippocampes sont peut-être petits, mais leur rôle dans le maintien de l'équilibre des écosystèmes marins est immense", a déclaré Neil Greenwood, directeur du programme de sauvetage d'animaux sauvages d'IFAW.
Cette collaboration souligne l'importance des efforts de conservation locaux soutenus par un appui mondial.
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