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Alors que l'ouragan Erick frappe le Mexique, IFAW se prépare à aider les animaux en danger
En savoir plusComment le plastique se retrouve-t-il dans nos océans ?
À l’approche de l’été, beaucoup d’entre nous rêvent d’aller à la plage pour profiter du sable et de l’océan. Écouter le bruit des vagues s’écrasant sur le rivage, se laisser porter par les flots, entendre les rires joyeux des enfants qui s’amusent dans l’écume… Les océans sont aussi l’une des principales sources de vie sur Terre : ils produisent plus de la moitié de l’oxygène que nous respirons et abritent des millions d’espèces qui jouent un rôle clé dans les écosystèmes marins.
Dès lors, comment ne pas avoir le cœur serré en pensant aux millions de tonnes de plastique qui échouent chaque année dans les océans, menaçant la santé des écosystèmes, des animaux marins et des humains ?
La pollution plastique ne touche pas que les océans. Sur les plus de 353 millions de tonnes de déchets plastiques produits chaque année, une partie est enfouie, incinérée ou recyclée (sachant que seulement 2 % des plastiques usagés sont recyclés), mais 82 millions de tonnes sont jetées ou ne font pas l’objet d’un traitement approprié. Sur ces 82 millions de tonnes de déchets plastiques, environ 19 millions de tonnes finissent dans l’environnement, dont 6 millions dans les rivières et le long des côtes. Pour se donner une idée, cela correspond au poids de la grande pyramide de Gizeh (estimé à 6 millions de tonnes).
Sur ces 6 millions de tonnes de déchets plastiques, on estime qu’environ 1,7 million de tonnes échouent chaque année dans les océans. Cela équivaut à 0,5 % de toute la pollution plastique dans le monde. Même si ce pourcentage peut paraître faible, cela représente d’immenses quantités de plastique qui s’accumulent au fil du temps.
Un sac en plastique flottant dans l’océan ressemble beaucoup à une méduse. Or, les méduses sont justement l’un des aliments préférés des tortues de mer. Malheureusement, environ 22 % des tortues de mer qui ingèrent du plastique en meurent. Le plastique peut rompre ou obstruer leur œsophage ou leurs intestins, les empêchant alors d’avaler ou de digérer de vrais aliments. Ces tortues finissent par mourir de faim. On estime que plus de la moitié des tortues de mer dans le monde ont déjà ingéré du plastique au moins une fois dans leur vie.
De tous les déchets plastiques qui polluent les océans, les sacs en plastique (et tous les plastiques en pellicules fines, de type film) sont les plus mortels pour les cétacés, c’est-à-dire les baleines, les dauphins et les marsouins. Comme les tortues de mer, ces animaux ingèrent souvent du plastique qu’ils confondent avec de la nourriture. Au-delà de provoquer des lésions internes et des problèmes digestifs, l’ingestion de plastique peut également altérer la capacité de ces animaux à se déplacer, augmentant ainsi leur risque de collision avec des navires.
L’Agence américaine de protection de l’environnement estime que 380 milliards de sacs en plastique sont utilisés chaque année, sachant que leur production nécessite 12 millions de barils de pétrole. Or, la plupart des sacs en plastique ne peuvent pas être recyclés et ont donc de fortes chances de finir dans l’océan.
L’interdiction de la plupart des sacs en plastique dans les magasins est une mesure efficace pour protéger les animaux marins, non seulement parce que ces sacs ne sont pas biodégradables, mais aussi parce qu’ils sont souvent ingérés par des tortues de mer qui les prennent pour des méduses. Mais malgré cette interdiction et tous nos efforts pour réduire notre consommation de plastique, ce dernier reste un ennemi pour les océans et les espèces qui y vivent (pour ne prendre qu’un exemple, pas moins de 90 % de tous les oiseaux marins ont déjà avalé du plastique). Malheureusement, le problème de la pollution plastique est complexe à résoudre car il a de multiples causes.
Le plastique peut échouer dans les océans de différentes manières :
Les plastiques de grande taille, tels que les sacs, les emballages de lots de cannettes, les pailles, les bouteilles, les cordes et les contenants de repas à emporter, sont appelés macroplastiques. En plus de la pollution visuelle qu’ils entraînent lorsqu’ils s’échouent sur nos plages, les macroplastiques peuvent constituer une menace pour les espèces marines qui s’enchevêtrent dedans ou qui les ingèrent en les confondant avec de la nourriture. Mais les dangers mortels des macroplastiques ne s’arrêtent pas là : lorsque ces plastiques se décomposent en microplastiques, il en découle d’autres types de menaces pour la faune marine. Les microplastiques sont des particules de moins de cinq millimètres de diamètre, qui constituent plus de 90 % des plastiques présents dans les eaux de surface. Les petits poissons et les espèces situées à la base de la chaîne alimentaire, comme le plancton et les huîtres, consomment ces microplastiques lorsqu’ils filtrent l’eau. Ces microplastiques et les toxines qu’ils contiennent remontent alors la chaîne alimentaire et finissent par être ingérés par de grands animaux marins et des humains, en particulier les habitants des communautés rurales, autochtones et à faibles revenus qui se nourrissent d’animaux sauvages.
Lorsqu’ils sont ingérés par de petits animaux comme les oiseaux et les poissons, les microplastiques peuvent bloquer le tractus gastro-intestinal et empêcher ces animaux de digérer leur nourriture. Les microplastiques sont connus pour provoquer une diminution de la consommation de nourriture, une baisse de la fertilité et un ralentissement de la croissance et du développement chez certaines espèces.
Malheureusement, nombre de nos dentifrices, gels douche, exfoliants et autres produits sanitaires contiennent encore des microbilles, un type de microplastique ajouté comme exfoliant dans les produits de santé et de beauté. Les microbilles sont désormais interdites aux États-Unis, au Canada et dans l’Union européenne, et d’autres pays envisagent de les interdire, mais elles sont encore présentes dans des millions de produits à travers le monde. La plupart des stations d’épuration ne sont pas équipées pour détecter ou éliminer ces microbilles, qui finissent donc par passer à travers le processus de traitement et se retrouver dans nos cours d’eau.
Aux déchets plastiques les plus courants s’ajoute le problème des engins fantômes, qui sont des engins de pêche (en plastique) perdus ou volontairement abandonnés dans l’océan, qui se déplacent au gré des courants et piègent tout ce qui se trouve sur leur passage. Comme ces engins ne font l’objet d’aucune surveillance, ils voguent librement et tuent des millions d’animaux marins au fil de leur dérive, notamment des baleines franches de l’Atlantique nord, une espèce en danger critique d’extinction. Les engins fantômes entraînent des pertes financières considérables pour le secteur de la pêche et endommagent également les bateaux.
IFAW lutte activement contre la pollution plastique afin de réduire les dommages qu’elle cause aux animaux marins et aux écosystèmes dans leur ensemble. L’une des façons d’y parvenir est de mettre en place des programmes de nettoyage des côtes, qui permettent d’éviter que les macroplastiques ne se fragmentent en morceaux plus petits qui se répandent ensuite à travers le monde. Il n’est pas improbable qu’un plastique provenant de Terre-Neuve, au Canada, se retrouve sur les côtes du Royaume-Uni, de la France, de l’Irlande, du Portugal ou de l’Espagne, par exemple. Bien entendu, chacun peut également contribuer à réduire l’amoncellement de plastique à son niveau, en adoptant des gestes simples ou en optant pour un engagement plus actif.
Voici quelques bonnes pratiques pour réduire votre consommation de plastique et contribuer à lutter contre la pollution plastique des océans :
Après avoir testé une alternative proposée dans cette liste, parlez-en à vos amis et à votre famille. Vous aurez peut-être l’impression que votre contribution n’a que très peu d’impact, mais si vous parvenez à convaincre toute votre famille et votre cercle d’amis de limiter leur consommation de plastique en adoptant des alternatives plus durables, vous pouvez contribuer à sauver des animaux marins en réduisant la quantité de plastique qui pollue nos océans.
Vous pouvez également faire un don à IFAW afin de nous aider à améliorer l’état de nos océans, pour le bien des animaux, des êtres humains et de la planète. Découvrez comment nous soutenir et agir à nos côtés.
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