réponse d’IFAW au 6e rapport du GIEC

La récente publication du 6e rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a naturellement eu un fort retentissement. Et pour cause ! Elle alerte sur une aggravation des canicules, des sécheresses et des inondations résultant des activités humaines qui ont réchauffé « l’atmosphère, les océans et la terre » à un niveau sans précédent. Le rapport est considéré à juste titre comme « le code rouge de l’humanité ». Toutefois, il est important de remarquer aussi que les observations des scientifiques soulignent qu’il n’est pas trop tard pour notre planète d’éviter la catastrophe, à condition que nous agissions maintenant… mais que signifie réellement agir maintenant ?

À IFAW, nous croyons qu’il est maintenant plus urgent que jamais, que nous tous, nous valorisions et nous protégions la nature. Cela signifie assurer une véritable protection durable à nos habitats actuels et aux espèces qui y vivent. De même, il faut aussi investir dans la nature afin de restaurer et d’étendre ces habitats cruciaux dans l’intérêt d’écosystèmes en bonne santé et de la biodiversité qui permettent la vie de notre planète.

Un grand nombre d’écosystèmes qui sont les plus efficaces à capturer et à stocker le carbone s’avèrent être aussi des habitats importants pour la vie sauvage. Ces systèmes peuvent également contribuer à réduire les événements météorologiques extrêmes, comme les forêts et les mangroves robustes protègent contre l’impact des inondations et des orages violents. Certains animaux, tels que les éléphants de forêt, les pangolins et les baleines sont considérés comme étant « des artisans de l’écosystème » avec des rôles importants de protection de la santé écosystémique et de captage de plus de carbone. La santé de ces écosystèmes est aussi déterminante pour la survie des personnes et des moyens de subsistance.

S’il existe encore des doutes sur l’impact du changement climatique sur la faune et la flore, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Hélas, certains animaux sauvages ont déjà payé un lourd tribut au changement climatique et ont complètement disparu ; beaucoup vont suivre, avec jusqu’à un tiers des espèces animales qui sont menacées d’extinction par le changement climatique si aucune action n’est entreprise pour résoudre cette crise.

La mise en place d’une protection durable de la nature demande une transition complète de la société et de nous tous, en tant qu’individus, communautés, entreprises, ONG et gouvernements. Il nous faut reconnaître l’interdépendance de la nature et de l’humanité dans toutes nos actions et que la protection de la planète, pour nous humains, relève de notre capacité à préserver les espèces sauvages, la biodiversité et les habitats, sur terre et dans les océans. Cette étape est essentielle aux efforts mondiaux pour limiter et atténuer les effets néfastes du changement climatique, et absolument nécessaire si nous voulons que chacun et chacune d’entre nous puissent vivre sur cette planète qui est notre maison.