Conférence des parties de la CITES
Les contrats se négocient, la biodiversité, nondes mesures de conservation essentielles pour les espèces menacées sont à l’ordre du jour alors que les délégués se réunissent pour la 18è conférence de la CITES
des mesures de conservation essentielles pour les espèces menacées sont à l’ordre du jour alors que les délégués se réunissent pour la 18è conférence de la CITES
(Genève, Suisse – 16 août 2019) – Des propositions pour améliorer la protection des éléphants, des girafes, des requins et d’autres espèces seront à l’ordre du jour pour la 18è Conférence des Parties (CoP) à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) qui s’ouvre demain (samedi) à Genève.
La survie future de nombreux animaux qui sont commercialisés soit en tant que spécimens vivants soit pour leurs parties sera impactée par les décisions prises lors de la réunion réunissant les représentants gouvernementaux de la plupart des 183 Parties membres présents. Ils négocieront les propositions du plus long ordre du jour de l’histoire de la CITES, avec des réunions programmées jusqu’au mercredi 28 août.
Matt Collis, Directeur IFAW, Politique internationale, et responsable de la délégation IFAW à la CITES, a déclaré : « Le commerce de faune sauvage non durable et illégal, associé à la perte d’habitats et à d’autres menaces nées de l’homme, ont décimé de nombreuses espèces qui sont aujourd’hui à un seuil critique pour leur survie future. Chaque année, environ 20 000 éléphants sont massacrés pour alimenter le commerce illégal d’ivoire. Il est essentiel que lors de la prochaine CoP, les pays s’unissent pour faire tout leur possible afin de protéger nos espèces les plus vulnérables. »
Comme lors des précédentes CoP, les éléphants et le commerce de l’ivoire seront au cœur de l’ordre du jour, avec trois propositions différentes présentant des visions opposées de la conservation des éléphants d’Afrique. Des propositions favorables au commerce ont été présentées à la fois par la Zambie, pour réduire la population d’éléphants de Zambie et permettre la vente de stocks d’ivoire ainsi que l’exportation de trophées de chasse, des peaux et des cuirs ; et par le Botswana, la Namibie et le Zimbabwe, pour modifier la liste existante pour les éléphants au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud et au Zimbabwe afin de permettre à tout moment la vente des stocks.
Dans le même temps, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Kenya, le Libéria, le Niger, le Nigéria, le Soudan, la République arabe syrienne et le Togo, soutenus par de nombreux autres pays africains, demandent une protection totale des éléphants contre tout commerce international de l’ivoire, en les inscrivant tous à l’Annexe I de la CITES, qui offrirait la meilleure protection.
Matt Collis a ajouté : « Ce sont les éléphants qu’il faut protéger le plus du commerce, afin d’empêcher que les ventes légales servent à dissimuler plus de braconnage et de ventes illégales. Il est toutefois crucial que les parties à la CITES s’efforcent de résoudre les problèmes qui se posent sur les différents marchés intérieurs, plutôt que de s’occuper uniquement des inscriptions et des déclassements potentiels. Il est essentiel que nous fournissions les ressources nécessaires aux pays clés pour protéger les populations d’éléphants sur le terrain et améliorer la capacité de mise en application des lois. »
Pour la première fois, les délégués à la CITES examineront également la protection des girafes. Surnommée « l’extinction silencieuse », les populations de girafes ont chuté de 40 % au cours des 30 dernières années en raison des menaces que sont le commerce international de parties de leur corps, la perte d’habitat, les troubles civils et la chasse illégale.
« Il est crucial que les girafes soient inscrites à la CITES car actuellement, nous ne pouvons dire précisément à quel point le déclin de leur population est imputable au commerce. Nous savons qu’il s’agit d’un facteur important car le seul pays qui collecte actuellement des données sur le commerce des girafes, les États-Unis, a déclaré près de 40 000 articles issus de girafes échangés en une décennie, de 2006 à 2015. L’inscription sur l’Annexe II est vitale pour réglementer le commerce des girafes et empêcher tout commerce illégal et non durable, » explique Matt Collis.
Cette CoP portera également son attention sur les requins et les raies, dont les populations déclinent rapidement à cause de la demande pour leur aileron ou leur viande, voire parfois pour les deux. Après avoir réussi à faire inscrire un certain nombre d’espèces de requins sur l’Annexe II lors des deux dernières CoP, un nombre sans précédent de pays propose aujourd’hui d’inscrire 18 espèces supplémentaires parmi les plus menacées pour garantir un commerce gérable et durable. Parmi ces espèces, on trouve le petit requin-taupe et le requin-taupe bleu, qui sont tous les deux menacés.
Matt Collis a rajouté : « La réussite des précédentes inscriptions d’espèces de requins et de raies signifie qu’il y a un élan à la CITES pour fournir une protection et encourager une bonne gestion des pêches par opposition au commerce actuel qui n’est pas réglementé. »
La protection d’autres espèces clés impactées par le commerce sera également discutée lors de la conférence, notamment les rhinocéros, les loutres cendrées et les jaguars. Elle portera également sur la manière de faire face aux nouveaux problèmes comme le commerce en ligne des espèces sauvages et sur que faire avec le nombre sans cesse croissant d’animaux vivants secourus des mains des trafiquants.
IFAW travaille dans plus de 40 pays pour secourir et protéger les animaux ainsi que leurs habitats afin de créer un monde où les animaux et les hommes peuvent prospérer ensemble. Une équipe d’experts IFAW sera présente à la CoP18 de la CITES et disponible pour des interviews.
FIN
Pour plus d’information ou si vous souhaitez organiser des interviews avec les experts d’IFAW, veuillez contacter Clare Sterling sur son portable +44 (0)7917 507717, par e-mail csterling@ifaw.org, ou Christina Pretorius sur son portable +27 (0) 82 330 2558, par e-mail cpretorius@ifaw.org Il est possible d’organiser des interviews par Skype sur demande.
Les documents et informations sur la CITES sont disponibles sur : https://www.cites.org/fra/cop/index.php
IFAW publiera les actualités sur les débats via les différents comptes Twitter @Action4IFAW http://twitter.com/action4ifaw et @IFAWFrance https://twitter.com/ifawFR
Des images et des vidéos seront également à disposition des médias
À propos d'IFAW
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