urgence pour les koalas : ifaw demande une protection urgente des koalas de Nouvelle-galles du sud après les révélations d'un rapport

Le communiqué diffusé le 4 mars dernier (que vous retrouverez ci-dessous) révélait les résultats d’une étude évaluant l’impact réel du changement climatique et des récents feux de brousse sur les koalas en Nouvelle-Galles du Sud ; étude portant sur 15 semaines, du 1er octobre 2019 au 10 janvier 2020.

Cette étude a été mise à jour avec de nouvelles données, que nous vous partageons ci-après.

Mise à jour :

Les chiffres suivants ont été mis à jour avec de nouvelles données, allant jusqu’au 13 février, figurant au sein de l’addendum 2 du rapport :

• Les données reflètent désormais une période de recherche de 19 semaines s’étendant du 1er octobre 2019 au 13 février 2020.
• Il est estimé que 6382 koalas ont été tués en Nouvelle-Galles du Sud pendant cette saison de feux de brousse, et non plus 5000. Ce chiffre continue d’être une estimation prudente.
• Cela représente 15% de la population de koalas de Nouvelle-Galles du Sud, une hausse de 12% par rapport à ce qui avait été préalablement estimé.
• 5,3 millions d’hectares ont brûlé à travers la Nouvelle-Galles du Sud, et non plus 5,1 millions.
• 9 biorégions ont été impactées par les incendies, et non plus 7.
• 62% de la population est estimée avoir péri à cause de la sécheresse, des feux de brousse et de causes humaines au cours des trois dernières générations, une baisse de 66% par rapport à notre dernière série de données. Grâce à l’accès à davantage d’informations, et la réalisation d’un plus grand impact des feux de 2019-2020, nous avons affiné les chiffres à une représentation plus exacte de la perte générationnelle.

Le rapport quantifie les répercussions des récents incendies sur les koalas dans les tendances démographiques en Nouvelle-Galles du Sud au cours des trois dernières générations de koalas. Presque 5 000 koalas ont péri sur cette période, soit près de 12 % de la population. Cette estimation repose sur des hypothèses délibérément prudentes, ce qui signifie que les pertes réelles sont probablement plus élevées. Au cours des trois dernières générations, près de 66 % de la population a disparu. Un nouvel Addendum au rapport couvrant la période du 10 janvier au 10 février sera publié et les chiffres définitifs devraient être encore plus désastreux.

Le rapport conclut qu’il existe une menace immédiate, permanente et importante d’extinction pour la population de koalas de Nouvelle-Galles du Sud, ce qui la rend éligible à une inscription provisoire, en urgence, comme espèce menacée au titre de la Loi de 2016 sur la conservation de la biodiversité en Nouvelle-Galles du Sud.

5,1 millions d’hectares brûlés en Nouvelle-Galles du Sud ; plus de 18 millions d’hectares dans tout le pays, soit l’équivalent de la superficie de l’Angleterre et du Pays de Galles. Ne sont pas encore pris en compte dans le déclin de la population de koalas les centaines de milliers d’hectares d’habitat de koalas par ailleurs non brûlés, mais qui ont été rendus impropres à la vie en raison du stress hydrique et de la perte de sources de nourriture liés à la sécheresse. Le changement climatique et la fréquence des incendies vont très probablement s’aggraver, il faut relever des défis importants pour la survie à long terme, et pour de nombreuses populations les chances de rétablissement sont peu probables.

Au total, sept biorégions ont été touchées par les incendies, avec en cumulé, 33,33 % de la superficie des biorégions de la Côte Nord de la Nouvelle-Galles du Sud et du Sud-est de l’État du Queensland qui ont brûlé. Les incendies ont gravement touché de nombreuses Zones d’Importance régionale pour le koala (ARKS).

Parallèlement à la consultation juridique du Bureau des défenseurs de l’environnement (EDO) sur les outils disponibles pour renforcer la protection des koalas en Nouvelle-Galles du Sud, IFAW a proposé une nomination au Comité scientifique des espèces menacées, cosignée par Friends of the Koala, Humane Society International (HSI) et Port Macquarie Koala Hospital.

« Les koalas vivaient déjà sur le fil du rasoir avant ces incendies, avec des populations en déclin dans de nombreuses zones en raison du défrichement excessif des terres, des maladies, des accidents de la route et des extinctions fonctionnelles qui ont déjà eu lieu. Cette catastrophe et la nature permanente des menaces pourraient faire tout basculer pour les koalas affirme Josey Sharrad, Chargée de campagne sur la faune sauvage d’IFAW.

Il s’agit d’une urgence pour les koalas. Les koalas doivent être immédiatement placés d’urgence sur la liste des espèces Menacées et un moratoire sur toutes les activités nuisibles affectant les koalas doit être appliqué afin de permettre aux populations survivantes de souffler en attendant que leur capacité à se rétablir soit évaluée en profondeur. »

Les citoyens du monde entier peuvent faire la différence aujourd’hui en se rendant sur ifaw.org/petition-koalas et en demandant au ministre de l’Environnement de Nouvelle-Galles du Sud, Matt Kean, de faire passer d’urgence les koalas de l’État de la catégorie Vulnérable à Menacé. 

FIN

À propos du Fonds international pour la protection des animaux

Le Fonds international pour la protection des animaux est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à s’épanouir ensemble. Nous réunissons tant des experts que des citoyens, travaillant par-delà les mers et les océans et dans plus de 40 pays du monde. Nous sauvons, soignons et relâchons les animaux, et nous restaurons et protégeons leurs habitats naturels. Les problèmes qui nous occupent sont à la fois urgents et complexes. Pour les résoudre, nous combinons un regard neuf et des actions fortes. Nous travaillons en partenariat avec les communautés locales, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entreprises. Ensemble, nous inventons et expérimentons des méthodes innovantes pour aider toutes les espèces à prospérer. Découvrez comment sur ifaw.org.

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Étude de l’état de conservation des populations du Koala (Phascolarctos cinereus) en Nouvelle-Galles du Sud, jusqu’à l’inclusion d’une partie des incendies de 2019/20. (en anglais)

Réalisé en examinant les registres historiques de koalas, puis en recoupant les données explicites des foyers brûlés sur une période de quinze semaines du 1er octobre 2019 au 10 janvier 2020.

L’estimation de base de la population de la Nouvelle-Galles du Sud repose sur des études récemment publiées qui utilisent un processus de mobilisation d’experts pour obtenir des estimations de population pour les zones de Régionalisation biogéographique intérimaire de l’Australie (IBRA) pertinentes en Nouvelle-Galles du Sud (Adam Hosking et al 2016 mis à jour par Rennison & Fisher en 2019). La taille totale de la population a été évaluée à 52 284 individus. La plus grande proportion (environ 65 %) de la population estimée de koalas de la Nouvelle-Galles du Sud se trouvait concentrée dans les biorégions de la Côte Nord, de South Brigalow et de Nandewar de la Nouvelle-Galles du Sud, la biorégion du Sud-est de l’État du Queensland n’étant pas spécifiquement prise en compte. Au lieu de se concentrer uniquement sur les chiffres, l’étude se concentre sur les changements proportionnels estimés provoqués par les récents incendies, tout en tenant compte des changements survenus au cours des générations précédentes, afin de placer les résultats dans le contexte législatif approprié de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

On a utilisé une estimation prudente de la mortalité de 70 %.

Plusieurs ARKS manquaient de données, ce qui signifie qu’il n’était pas possible de faire des estimations fiables des tendances démographiques dans ces régions. Si, dans le pire des cas, ces ARKS ne sont plus fonctionnelles en termes de soutien aux populations de koalas résidents, cela pourrait augmenter le déclin global de la population qui a eu lieu jusqu’à présent de 37,43 % de plus. Sur la base de cette observation, le rapport conclut que la population de koalas de Nouvelle-Galles du Sud a diminué au minimum de 31,45 % (limite inférieure) et au maximum de 65,95 % (limite supérieure) au cours des trois dernières générations de koalas, en incluant les incendies survenus jusqu’au 10 janvier 2020.