Sauver l'espèce d'ours la plus petite et la plus vulnérable du monde
Sauver l'espèce d'ours la plus petite et la plus vulnérable du monde

Mesurant seulement 1,2 à 1,5 mètre de long et pesant à l'âge adulte entre 27 et 68 kilogrammes, l'ours malais (aussi appelé ours du soleil) est l'espèce d'ours la plus petite et la plus menacée au monde. L'UICN les classe dans la catégorie des espèces vulnérables, à deux doigts d'être en danger. Leur habitat dans les forêts tropicales d'Asie du Sud-Est diminue, ils sont chassés pour leurs parties du corps et leur fourrure, et ils risquent d'être capturés pour le commerce des animaux de compagnie.
Un jeune ours timide
Après une longue enquête, un jeune ourson mâle a été confisqué à un vendeur illégal le 9 mai dernier. Ayant finalement obtenu suffisamment de preuves, JAAN a alerté la police indonésienne, ce qui a entraîné une descente au domicile du vendeur. Les soigneurs pensent que le jeune ours a moins d'un an.
L'ourson, qui n'a pas encore de nom, est effrayé et timide après un début de vie traumatisant. Les personnes qui s'occupent de lui gardent un œil vigilant sur lui, espérant qu'il gagnera bientôt la confiance et la force de manger et de boire de nouveau.
Il rejoint six autres oursons malais sauvés, tous pris en charge par l'équipe dévouée de JAAN. Quatre d'entre eux ne peuvent malheureusement pas être relâchés dans la nature, mais il y a encore de l'espoir pour deux d'entre eux, Mano et Henri, qui sont en cours de réhabilitation avec le soutien d'IFAW.

Mano apprend l'indépendance à l'école de la forêt
Grâce à un renseignement, JAAN et la police indonésienne ont intercepté un projet de commerce illégal qui aurait permis aux braconniers d'expédier Mano d'Indonésie à Dubaï.
Mano est prise en charge par JAAN depuis près d'un an. Elle a deux soigneurs dévoués qui s'occupent d'elle à tour de rôle, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, comme l'aurait fait sa mère. À son arrivée, elle avait besoin de lait toutes les deux heures. Puis, au fur et à mesure qu'elle grandissait, l'équipe de JAAN lui a construit un enclos spécial pour qu'elle puisse apprendre à grimper et à trouver de la nourriture telle que des baies, des noix et des termites.
Au bout d'un certain temps, elle a rejoint l'école forestière de JAAN, où elle passe la journée à explorer la cime des arbres sous l'œil attentif des personnes qui s'occupent d'elle et qui dorment à côté de son enclos la nuit.
Mano fait de grands progrès. Elle commence à plier des feuilles pour faire son nid dans les arbres, un signe positif qui la rapproche de la vie à l'état sauvage. La prochaine étape de sa réhabilitation consistera à l'équiper d'un traceur GPS et à la relâcher dans un parc national, à l'abri de tout danger potentiel.
Le chemin semé d'embûches d'Henri vers la guérison
Henri avait sept mois lorsqu'il a été sauvé par le ministère indonésien de l'environnement et des forêts de propriétaires qui le gardaient en cage.
Comme Henri était plus âgé quand il a été sauvé, il apprend plus lentement que Mano. Depuis octobre, ses soigneurs lui apprennent patiemment à grimper aux arbres, à casser une noix de coco et à trouver des grillons.

Ses soigneurs espéraient qu'il rejoindrait Mano à l'école de la forêt, car les deux ours se sont très bien entendus lors de leur réhabilitation, mais Henri n'est pas encore prêt.
Lentement, Henri fait des progrès et l'équipe de JAAN espère qu'il aura un jour acquis suffisamment de compétences en matière de survie pour pouvoir être équipé d'un traceur GPS et être relâché dans le parc national, en partenariat avec le ministère des forêts et de l'environnement.
Les soigneurs espèrent que le dernier ours sauvé pourra à l'avenir rejoindre l'école de la forêt, tout comme Mano.
Soutenir la conservation par le sauvetage
IFAW collabore avec JAAN depuis plus de dix ans pour démanteler les réseaux de trafic d'espèces sauvages, former les équipes chargées de l'application de la loi (y compris les chiens de détection) et veiller à ce que les animaux confisqués dans le cadre du commerce illégal reçoivent les meilleurs soins. Dans la plupart des cas, la réhabilitation doit commencer immédiatement, afin que les jeunes animaux sauvés puissent apprendre les techniques de survie vitales qu'ils auraient acquises auprès de leur mère dans la nature.
L'objectif final est de réintroduire ces animaux dans la nature, où ils rejoindront les populations sauvages, contribuant ainsi à assurer la survie et la prospérité de ces espèces à long terme.
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