Le Plan d’action contre la cybercriminalité mondiale liée aux espèces sauvages rassemble des acteurs essentiels de la lutte contre les trafiquants d’espèces sauvages en ligne
Le Plan d’action contre la cybercriminalité mondiale liée aux espèces sauvages rassemble des acteurs essentiels de la lutte contre les trafiquants d’espèces sauvages en ligne
12 octobre 2018
Les espèces les plus menacées au monde sont dans une situation critique à cause du braconnage. Des preuves toujours plus nombreuses montrent que les trafiquants quittent les marchés physiques au profit des marchés en ligne. Ils utilisent en effet de plus en plus internet pour vendre aux consommateurs des espèces protégées vivantes qu’ils ont braconnées.
Pour lutter contre la menace que représentent les trafiquants d’espèces sauvages en ligne, il est essentiel que les secteurs public et privé s’unissent pour améliorer la coordination et la communication entre les gouvernements, les organisations intergouvernementales, les organismes de répression, les entreprises privées, les organisations non gouvernementales et les universitaires. Il est également indispensable de créer un réseau afin d’arriver à éradiquer les réseaux criminels.
Le Plan d’action contre la cybercriminalité mondiale liée aux espèces sauvages rassemble des acteurs essentiels de la lutte contre les trafiquants d’espèces sauvages en ligne, avec un nombre de groupes qui s’alignent en faveur de la prévention du trafic en ligne d’espèces sauvages qui ne cesse de croître. Les délégués des gouvernements, du secteur privé, des ONG, des OIG et des milieux universitaires sont invités à manifester au plus vite leur soutien à la lutte contre la cybercriminalité liée à la faune sauvage en s’engageant dans la salle des promesses lors de la conférence ou par le biais du hashtag #EndWildlifeCrime. Les délégués intéressés pour rejoindre l’approche intersectorielle sont encouragés à signaler leur désir de participer au Plan d’action.
Toujours lors de la conférence sur le commerce illégal de la faune sauvage (IWT) à Londres, eBay, Google et Rakuten ont pris la parole pour souligner le travail entrepris par la Coalition mondiale contre le trafic de faune sauvage en ligne. Mark Field, député et ministre britannique des Affaires étrangères, a ouvert la table ronde intitulée Accès refusé : briser le commerce d’espèces sauvages en ligne ; c’est la première fois que le secteur privé participe à une conférence mondiale sur le commerce illicite des espèces sauvages organisée par le gouvernement britannique.
Tania McCrea-Steele, Chef de projet international, Criminalité liée à la faune sauvage, pour IFAW, le Fonds international pour la protection des animaux, a déclaré : « Nos dernières recherches sur la cybercriminalité contre les espèces sauvages ont mis en évidence la grande quantité d’animaux vivants et de parties de leur corps disponibles à la vente en ligne et la menace que cela représente pour la survie future de nombreuses espèces. En seulement six semaines dans quatre pays, IFAW a identifié des annonces pour 11 772 spécimens menacés et en voie de disparition pour une valeur de près de 3.5 millions d’euros. Il est encourageant de constater que tant de sites de vente en ligne et de plateformes de réseaux sociaux s’efforcent de débarrasser leurs sites des trafiquants d’espèces sauvages, mais il y a encore beaucoup à faire et nous devons tous travailler ensemble afin de protéger les espèces vulnérables pour les générations futures. »
Les recherches d’IFAW ont révélé que des dizaines de milliers de produits issus d’espèces sauvages menacées d’extinction ainsi que des animaux vivants sont mis en vente sur Internet, notamment des défenses d’éléphants et des bibelots, des produits en corne de rhinocéros, de la fourrure et des peaux de grands félins, et même des grands félins, des orangs-outans et des gorilles vivants. IFAW a également découvert un important commerce de perroquets vivants et d’oiseaux de proie protégés ainsi que de nombreux reptiles comme des crocodiles, des alligators et des serpents, qu’il est possible d’acheter d’un simple clic sur l’écran de son smartphone.
Tania McCrea-Steele ajoute : « Bon nombre des espèces exploitées par les criminels de la faune sauvage risquent d’atteindre un seuil critique où leur nombre décroissant ne peut plus soutenir leurs populations. Réduire la cybercriminalité est essentiel pour assurer le bien-être, la sécurité et la survie des animaux sauvages menacés et en voie de disparition. Nous avons tous un rôle à jouer et si nous n’achetons pas, ils ne meurent pas. »
Le député et ministre des Affaires étrangères, Mark Field, a déclaré : « Nous sommes convaincus que les sociétés technologiques, d’e-commerce et des réseaux sociaux doivent toutes travailler ensemble pour mettre fin à cette entreprise criminelle mondiale. Le potentiel est énorme, tant pour ce qui est d’attraper les criminels impliqués que d’empêcher qu’un plus grand nombre d’animaux sauvages ne soient assassinés. En réunissant cette importante coalition de partenaires, nous faisons un pas de plus vers la fin du commerce illégal d’espèces sauvages qui cause tant de tort dans le monde. »
« Chez eBay, nous croyons qu’il est important de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger les espèces sauvages menacées du braconnage, c’est pourquoi nous avons été l’une des premières entreprises à interdire la vente d’ivoire sur nos sites. La Coalition mondiale contre le trafic de faune sauvage en ligne nous permet de travailler en collaboration avec d’autres sociétés afin, ensemble, de chasser de nos plateformes les trafiquants d’espèces sauvages. La formation et le soutien que nous procurent nos partenaires de la Coalition, WWF, TRAFFIC et IFAW, ainsi que le dévouement de notre équipe de détection nous ont permis de bloquer ou de retirer, en 2017, plus de 45 000 entrées portant sur des espèces sauvages interdites. La Conférence du gouvernement britannique sur le commerce illégal de la faune sauvage offre une plateforme cruciale où les secteurs public et privé peuvent unir leurs forces dans la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages », a déclaré Wolfgang Weber, Directeur principal, Responsable mondial de la réglementation, Conseiller juridique et Responsable de l’éthique commerciale chez eBay.
A l’issue de l’Atelier sur la cybercriminalité liée aux espèces sauvages, organisé conjointement par INTERPOL et IFAW en juin de cette année, les participants se sont engagés à améliorer la coordination entre les secteurs public et privé. Lancé par IFAW, en collaboration avec INTERPOL, le Programme sur le commerce illégal de faune sauvage de l’Oxford Martin School, le Durrell Institute of Conservation and Ecology (DICE) de l’université du Kent, TRAFFIC et WWF, le Plan d’action définit les objectifs collectifs, décrit les mesures à prendre pour les atteindre et fournit un mécanisme de compte rendu pour une gestion évolutive du plan.
Le lancement du Plan d’action s’inscrit au cœur de l’un des principaux objectifs de la Conférence IWT : tirer parti des efforts antérieurs, d’exploiter la technologie et de renforcer les partenariats internationaux transfrontaliers. Il vise à partager les meilleures pratiques et les solutions pour rendre la fermeture du marché aussi efficace que possible, notamment en s’attaquant au déplacement vers d’autres plateformes et en sensibilisant les consommateurs.
La Coalition mondiale contre le trafic de faune sauvage en ligne organisée par WWF, TRAFFIC et IFAW rassemble des sociétés technologiques, de l’e-commerce et des réseaux sociaux du monde entier afin de réduire le trafic d’espèces sauvages en ligne. Lancée en mars 2018, la Coalition a pour objectif de réduire collectivement de 80 % le trafic d’espèces sauvages en ligne d’ici 2020.
Notes aux rédacteurs :
Les experts en criminalité liée à la faune sauvage d’IFAW sont présents à la Conférence IWT et sont disponibles pour des interviews. Des interviews par Skype sont possibles sur demande.
Pour plus d’information ou si vous souhaitez organiser des interviews avec les équipes d’IFAW à l’IWT, veuillez contacter Clare Sterling à Londres sur son portable au +44 (0)7917 507717 ou par e-mail csterling@ifaw.org.
Pour suivre les actualités d’IFAW sur Twitter, abonnez-vous à @IFAWFrance, @IFAWUK et @IFAWUKPress
Vous trouverez plus d’informations sur la Conférence IWT ici : https://www.gov.uk/government/topical-events/london-conference-on-the-illegal-wildlife-trade-2018/about
Le rapport d’IFAW, Faune sauvage et cybercriminalité : briser la chaîne, est disponible en téléchargement sur le site www.ifaw.org ou ici
À propos d’IFAW
Créé en 1969, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) est une organisation internationale à but non lucratif qui protège les animaux et leurs habitats. Grâce à nos bureaux situés dans 15 pays et nos interventions dans plus de 40 pays, nous secourons, réhabilitons et relâchons des animaux dans des habitats protégés dans le monde entier. Conjointement avec les gouvernements et les communautés locales, nos militants aguerris, nos experts juridiques et politiques et nos scientifiques internationalement reconnus inventent des solutions durables pour répondre aux problèmes contemporains de conservation de la faune sauvage et du bien-être animal les plus urgents.
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